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Ici je réalise des grès émaillés pour la vaisselle du quotidien, des faïences pour la décoration de jardin, nichoir, mangeoire, et marmite de cuisine, le tout étant cuit au four à bois en haute température ou basse température.

Mise à jour : Vendredi 12 Avril 2024 dans les actualités  


À LA UNE, AVRIL 2024 :

Je remercie chaleureusement mon amie Juliette Pinoteau pour cette publicité ^^ J’adoooore 🙂 🙂 Vous pouvez découvrir son travail sur divers sites internet sous son nom d’autrice : Pharendole et notamment sur ce lien de la chartres des auteurs

 

Sinon oui, pardon, les présentations, la politesse, je vous souhaite la :

Bienvenue à la Poterie des Chemins Creux, située au pied du massif forestier de Paimpont, en Bretagne. Je m’appelle Jérôme Colivet, et voici ma bobine en 2019, mise à jour ce mois ci 🙂

Photo Paint du mois d’avril 2024, les portraits précédents ICI

Vous trouverez ici, à l’instar des réseaux sociaux, une actualité régulière et des visuelles de ma production pour vous faire une idée de ce que vous pourriez trouver à l’atelier.

C’est un choix de ne pas être présent sur les réseaux sociaux, presque même un pari ^^ Malgré leur efficacité implacable pour communiquer, je souhaite vous laisser le plaisir de découvrir ce qui se passe ici, au moment où vous avez envie de le connaitre, plutôt que de vous l’imposer sur votre fil d’actualité. Si à un moment vous vous demandez « mais il fait quoi en ce moment le potier à Paimpont là ? » ben passez faire un tour ici et vous le saurez. Pas besoin d’être informé à chaque fois que je bricole un truc, on est tous bien assez occupé 🙂

 

 

Pour la petite histoire,
Je suis titulaire d’une maîtrise en archéologie (2005 Rennes 2), parallèlement j’ai appris en autodidacte à fabriquer/cuire des poteries. Je me suis tout de suite spécialisé dans la fabrication de répliques de poteries anciennes, de la préhistoire à l’époque contemporaine. Après une petite quinzaine d’années dans cette voie, j’ai eu besoin de changer d’ambiance céramique 🙂

Je travaille désormais sur une production à destination de tous, les poteries du quotidien ! Il s’agit de vaisselle en grès, nue ou émaillée, des poteries pour la cuisine et diverses pièces pour la décoration de jardin (franchement c’est le petit je-ne-sais-quoi qui fait la différence à l’extérieur ^^).

Techniquement, j’utilise des pâtes céramiques, des terres naturelles conditionnées, et peut être bientôt je reprendrai la préparation d’une argile locale pour une part de la production.
Je travaille principalement le polissage à la pierre, le revêtement d’argile léviguée et l’émail d’argile. Ces derniers temps c’est l’émail à partir d’argile qui occupe le plus mon esprit. Il y a des années, si on m’avait dit que je m’amuserais à faire des grès émaillés, je n’y aurais pas cru ^^
Les cuissons sont réalisées au four à bois à l’atelier, dans un four de type phœnix qui a évolué avec le temps, en s’inspirant du travail de recherche sur les fours de Jean Girel, via mon ami potier Maxence Andrzejewski qui est chaud sur le sujet 🙂

 

Le temps a passé depuis mes 23 ans, la découverte du monde de la poterie, des cuissons au bois, aux Journées de la Céramique de Belesta. Un jour de Mai 2003, en défournant avec les copaings de la fac une cuisson en meule des poteries réalisées quelques jours plus tôt, j’ai percuté qu’il y avait tout un monde possible de fabrication de trucs ! J’aimais déjà bricoler des choses, mais là j’ai ressenti le potentiel que cette matière offrait par sa transformation par le feu !

Et j’ai la chance d’avoir une photo de ce moment !!! C’est pas dingue ???  (Ouais je suis le gars avec un collier de barbe à 22 ans et un bonnet au mois de Mai dans les Pyrénées Orientales) 

et à ma gauche, mon amie potière Phaedra Bouvet de la Poterie Eponyme, ça ne nous rajeunit pas hein ma bonne dame ^^

Je travaille maintenant, à l’aube de ma quarantaine, avec les cheveux grisonnants, à optimiser, rationaliser l’atelier, afin d’améliorer mon cadre de travail et de pouvoir proposer une céramique, simple, efficace, la plus agréable possible, mais à un tarif ne nécessitant pas de vendre un organe pour se l’offrir. Une histoire de compromis, toi même tu sais.
Il y a aussi des pièces plus exceptionnelles, difficiles à concevoir, parfois un peu de forge pour que c’est chic, et donc à des tarifs plus violents, hein, il faut savoir se faire plaisir ! 😉 (je parle pour moi là hein mais pour votre plus grand plaisir bien sûr 😀 )

 

 

Plus de détails pour les curieux,                                                                                     Au commencement, j’ai travaillé avec Emilie Heddebaux pendant deux années, sur les poteries modelées de type préhistorique, cuits en plein feu ou dans des pitis fours bricolés. C’était un commencement sur les chapeaux de roue, à découvrir ensemble ce monde incroyable de la céramique. Nous vivions poterie, nous étions poterie 🙂

Cela faisait suite, comme dit plus haut, à notre stage aux journées de la céramique de Belesta où notre prof d’archéo médiéval, Dominique Allios nous avait proposé d’aller pour valider le stage de 3e année. Sans le savoir; il allait changer au moins une vie (oui parce que mine de rien, nous sommes quelques uns à avoir dans notre parcours, ce stage qui a laissé une véritable marque). Là bas une équipe de potiers et d’archéologues, passionnés par leur sujet, cuisaient des poteries dans des répliques de fours à bois de diverses époques. Ils n’étaient pas avare en transmission de connaissances, notamment Jean Marie Giorgio et Bernadette Bonafous de la Poterie du Carbassou qui ont marqué nombre d’entre nous par leur accueil et leur gentillesse. C’était pas rien j’vous dis c’t’affaire !!

Ensuite, maitrise d’archéologie en poche, après 6 mois à décharger des cartons la nuit chez UPS, et Émilie partant sur de nouvelles aventures à Paris, j’ai rejoint les tout récents ateliers du Léguer de Vincent Jactel. De 2006 à 2010, nous avons travaillé à la fabrication des poteries historiques, surtout médiévales. On cuisait au bois et au gaz pour des institutions, des musées, des passionnés de reconstitution historique. J’ai véritablement développé ces années là mon métier de potier : tournage en série, recherche des techniques, chantiers de fours, animations publiques. C’était véritablement le début enthousiasmant d’une activité plaisante qui permettait d’en vivre véritablement !

Crèvecoeur en Auge 2009, un lieu qui a fortement compté ces années là ! (c’était en aout, il faisait chaud ^^) Crédit photo : Château de Crèvecoeur en Auge probablement.

Mais j’ai voulu continuer seul (oui je suis un ours), faire ma vie comme je voulais, je suis donc parti, laissant tout le confort d’une entité connue qui fonctionne. Je suis arrivé à Paimpont en 2011, seul endroit que j’ai pu visiter pour louer sans être refoulé au téléphone, merci le monde insupportable de l’immobilier. J’ai continué ce sujet, les poteries historiques, essentiellement au bois, mais sur les poteries non-émaillées (le moins vendeur en vrai dans le milieu). Ca a fonctionné pas mal, toujours de la production et des animations, ces dernières amenant le plus gros du chiffre d’affaire.

Les arverniales 2017 où ça a été la goutte d’eau. J’ai adoré l’endroit et les gens, mais j’ai tellement perdu confiance à la suite des cuissons de 2017 et 2018 ! Les poteries avaient trop de problème, je m’en suis rendu malade !

Et puis de nouveau, table rase, marre de faire les animations, faire un travail dans des conditions précaires et peu de production véritable. Je faisais des poteries d’un autre temps, pour des gens aujourd’hui, cela demandait trop de précautions d’usage pour, certes de jolies pièces, mais trop peu adéquate avec les façon de faire aujourd’hui. Je voulais faire des poteries qui conviennent à tous, comparable à ce dont on a l’habitude. Et bien ça, c’est la haute température. L’ouverture sur le grès au bois, qui est mon travail principal aujourd’hui, a été le fruit de plusieurs années à côtoyer mon ami Maxence Andrzejewski qui lui est parti rapidement sur la fusion de l’argile ! A son contact, j’ai appris le plus gros de ce que je sais sur les fours en haute température.

Maxence dans son four à Concoret (56)

Après une désagréable traversée du désert, j’ai donc construit en 2020 le nouveau four haute température, pour un nouveau format de travail basé principalement sur la production de pièces à destination de boutiques afin de ne plus avoir à me déplacer. Je travaille à domicile et je reste chez moi, merci, ça ira bien ^^

Bien parti, l’aventure Ici Japon a déboulé en 2022, mettant un gros coup de boost à la production. J’ai appris énormément en faisant ces grosses séries pour leur boutique en ligne. J’ai amélioré l’efficacité et la rapidité, c’était énorme comme opportunité ! Et j’espère que ça durera un peu 🙂

Voilà voilà, toute une aventure commençant par oser accepter de faire ce qui s’imposait à moi (je pèse l’enchainement de ces mots) et qui a évolué au fil de rencontres qui se sont avérés importantes. Il y a des renoncements et une floppée d’échecs en tout genre, mais aussi un paquet de poteries dont je suis fier de savoir qu’elles servent depuis des années, et une volonté de transmettre ce que je sais et ce que j’ai appris, que je tiens de Belesta.

Et au final, je reste trainer au lit chaque matin, je travaille en chaussons, je n’ai pas la boule au ventre le dimanche soir, je suis proprio de ma cabane en ciment, et mes voisins sont vraiment chouette, franchement, ça me va 😀 Pourvu que ça dure ! ^^

 

Aller, je vous laisse tranquille sur ma vie mon œuvre, je suis tellement bavard ^^

 

Ah mais non, si, enfin, euh, pour terminer ! Pour les passionnés de poterie qui seraient arrivés jusque là :

Vous trouverez également un onglet ressources, où je vous donne diverses informations sur les techniques que j’utilise, la fabrication pas à pas de mon four, le récit d’un four expérimental réalisé par le passé et la marche à suivre pour réaliser un four à la maison à peu de frais ou concevoir son propre four céramique !

Les créations de chacun doivent rester personnelles, mais par contre je pense, comme d’autres, que les techniques se partagent 🙂

N’hésitez pas à m’écrire pour plus de renseignements, ça me permettra d’améliorer ce contenu. C’est déjà arrivé, ça arrivera de nouveau je l’espère, et ça permet de combler les oublis ou approximations, donc c’est parfait ! (et pour les timides qui n’osent pas m’écrire, ou les gens qui ne peuvent pas me blairer, ça peut arriver hein, bah il y a toutes les infos possibles qui pourraient être intéressantes sans se farder de m’écrire 🙂 )