Poteries de cuisine

Ha ! Là on est sur une poterie particulière, celle qui sert à faire à manger ! Oui c’est possible, encore de nos jours, de cuisiner comme le faisait nos aïeux, et de vérifier qu’effectivement c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs potées 🙂

Les poteries de cuisine sont réalisées en terre du Fuilet (49) à laquelle j’ajoute un peu plus de sable. Le pot est cuit aux alentours de 1000°C afin qu’il reste poreux et qu’il puisse ainsi encaisser les flammes de la gazinière. L’idée est d’avoir un matériau suffisamment capable de supporter les écarts thermiques, même si cela doit être au détriment de sa solidité mécanique.

Neufs ils sont tout beau tout rouge terre cuite, mais cela passera, comme tout en ce bas monde, hein ?

Et oui, voici l’aspect après moult petits plats (oui c’est ma cuisine)

 

Précautions pour un usage dans le respect de la poterie :

  • Avant l’utilisation vous seriez bien avisé de passer le pot sous l’eau afin qu’il s’en gorge (ça chasse l’air de la paroi ce qui améliore la conduction à travers l’épaisseur).
  • On peut également frotter dans le fond, de l’huile, de l’ail, du beurre, ou du saindoux selon votre religion régionale. Ce rituel de « graisser » le pot serait utile pour repousser les démons du plat qui accrochent au fond ! (ça ne marche pas aussi bien que l’on voudrait car le monde n’est pas magique)
  • Mise en place sur le feu du gaz : on n’y va pas comme des foufous, on met à feu doux pour commencer, éviter le choc thermique. On peut augmenter la flamme quand ça commence à avoir bien chauffé déjà.
  • J’utilise pour ma part le diffuseur de chaleur que l’on voit sur la photo, soit dès le début soit une fois que tout est bien revenu dans la marmite et que c’est la phase mijotage, mijotement, mijotation ? qui commence. Mine de rien, c’est plutôt ça qui évite (un peu) que ça accroche.
  • Quand on ajoute de l’eau, c’est plus gentil de mettre de l’eau chaude.

Nettoyage : Pour ma part je ne fais que rincer à l’eau chaude, sans liquide vaisselle, mes marmites car leur porosité pourrait faire entrer du savon dans la paroi et ça ne fait pas partie de mes condiments préférés. Si jamais ça a accroché au fond (oui ça arrivera, personne n’est parfait, on ne s’inquiète pas), après une phase de trempage suffisante je gratte le fond avec une boule inox et/ou une spatule en bois.

Je vous promets de super bons petits plats, enfin, si vous ne faites pas n’importe quoi ? (lâche ces tranches d’ananas ! Hérétique !)